Nous avons passé la nuit dans un camping à Vermenton.
Le
GR 13 et le GR 654 traversent Bessy-sur-Cure et s’éloignent à travers un
sous-bois encore brumeux. Sous les frondaisons, résonne le chant du coucou.
Descente
très raide dans un vallon, où il faut se retenir aux arbres. Des quads,
derrière moi, empruntent malgré le danger le même parcours en descente et
parviennent à remonter en sens inverse, maltraitant un peu plus le sol déjà
érodé.
Je
traverse Arcy-sur-Cure, je gagne le
hameau de Val-Sainte-Marie-le-Haut où se situe le manoir de Chastenay. Dans les
rues du hameau, des panneaux routiers fantaisistes : attention canards,
attention chats, passage dangereux pour chats ! Affiches humoristiques
d’informations. On y trouve un jardin avec les maisons du village en miniature.
Un monument commémore la commune libre de Val-Ste-Marie-le-Haut, en 1789.
Le
sentier monte ensuite à travers champs, gagne un plateau boisé : point de
vue sur les méandres de la plaine des Coulanges et la côte de Chair, promontoire
rocheux de 60 m
de hauteur, formé par des assises de calcaires coralliens et bathoniens. Au nord,
les grottes d’Arcy, au sud les grottes de Saint-Moré, creusées dans les
murailles calcaires jurassiques dominant le cours de la Cure. Elles furent peuplées dès le paléolithique, d’après les fouilles de l’abbé Parat, et la
vie préhistorique y fut intense.
Le
sentier descend alors dans la vallée. En face, dans la falaise creusée comme un
gruyère, les grottes de Saint-Moré où vient buter la Cure offrent un spectacle
grandiose. La flore des falaises présente
des stations d’espèces méditerranéennes tout-à-fait inédites pour la Bourgogne.
Une
route au long de la rivière mène à Saint-Moré. Viviane m’y attend. Nous mangeons
dans le fourgon, au soleil, sur le bord de la rivière. Les trilles mélodieux
d’un rossignol dans la haie me réveillent de ma sieste.
Je
reprends ma randonnée, traverse le village et monte sur un plateau. Je
contourne bientôt les murailles du camp
de Cora. Ce site a servi aux
populations néolithiques aux âges du bronze et du fer. Un poste gallo-romain y
subsista. On remarque le soubassement du mur en arêtes de poisson.
Le
chemin de randonnée descend en sous-bois que tapisse un parterre d’anémones sylvies.
J’atteins
Lac Sauvin. La rue principale est partagée entre cette commune sur le côté
droit et La Jarrie ,
un hameau de Saint-Moré, sur le côté gauche.
Poursuite
de l’itinéraire entre champs et bois. Près d’une cabane de chasse où je fais
une pause, le GR 654 se sépare du GR 13.
Il
me reste pour aujourd’hui à gagner Blannay
où je retrouve Viviane et Oscar à la sortie du village.
Nous passons la soirée et la nuit dans un camping à Saint-Père, au
bord de la Cure.
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