vendredi 10 juin 2016

Jeudi 18 mars 2010 : L’Echenault – carrefour de la Brillette.

Au départ de L’Echenault, le GR 13 s’engage sur les flancs du mont Beuvrey. Il passe en contre-haut du musée de la Civilisation celtique avant de grimper vers l’oppidum de Bibracte.
Bibracte, capitale des Eduens, culmine à 821 m sur le mont Beuvrey. C’est un haut lieu de la guerre des Gaules. C’est là que, vers 52 avant J-C, toutes les tribus gauloises convoquées et rassemblées dans l’oppidum proclamèrent Vercingétorix chef suprême des armées gauloises avant d’aller combattre César. Bibracte fut abandonnée au profit d’Autun quelques décennies après la conquête romaine.
Je pénètre dans l’oppidum  par les portes du Rebout. Ce sont les vestiges reconstitués de l’ancien rempart qui entourait la ville sur 5 km


A cheval sur la limite départementale, le GR parcourt le site sous une hêtraie séculaire, ancienne rue principale. Le sommet fut jusqu’au XIXe siècle occupé par des pâtures. Les limites de l’espace pastoral et agraire se devinent encore par les alignements de « queules », hêtres tourmentés vestiges d'une ancienne haie plessée.


Le mont Beuvray est aujourd’hui un centre de recherches archéologiques. On y rencontre de nombreux chantiers de fouilles de différentes équipes européennes.
Je visite la petite maisonnette reconstituée de Jacques-Gabriel Bulliot, le découvreur de Bibracte, lors de ses fouilles au mont Beuvrey.  


A proximité, les vestiges d’une villa romaine.


Au sud, sur la prairie, une table d’orientation avec une magnifique vue panoramique.
Après une heure de pérégrinations, je quitte le site par les Grandes Portes, une levée de terre située à la pointe sud-ouest du rempart.
Le sentier va plonger sous les épicéas en un large chemin de terre et descendre en palier rejoindre une route départementale au moulin de Montvernot (365 m) sur la rivière la Roche. Je passe entre les bâtiments (en saluant le propriétaire !) et remonte dans les pâtures par le hameau de Petiton et le Foudon (570 m). Le GR s’élève vers un relais hertzien, se poursuit sur un chemin de crête avant de s’abaisser dans le bois de la Vente et déboucher en haut d’une prairie. Je retrouve Viviane à 13h, avec une heure de retard sur l’horaire prévu.

Après le repas et une petite sieste dans le fourgon, j’emprunte un chemin de débardage où travaillent des forestiers. Plus loin je débouche dans le vallon où coule la Roche. Je traverse la rivière et grimpe par un raidillon jusqu’à la place du village de Larochemillay, un bourg pittoresque du sud du Morvan, perché sur une falaise dominée par son château.
De l’autre côté de la butte, je traverse un pont sur un ruisseau devant un moulin restauré, avec sa roue à aube. Je m’éloigne dans les prairies et les bosquets jusqu’à Ettevaux et, par une petite route, jusqu’aux quelques maisons des Banchots. Là, un petit chien hargneux tourne autour de moi, essaie de me pincer les mollets, n’ayant cure des appels de sa maîtresse. Occupé à m’en débarrasser, je me trompe de direction en descendant tout droit dans un chemin creux. Lorsque je m’en rends compte, il me faut remonter la pente et retrouver le chien, tout aussi excité ! Il me reste à traverser le bois de Villette et rejoindre une intersection de routes, le carrefour de la Brillette.

Nous cerclons en voiture dans la région pour trouver un endroit où dormir. A 19h, nous stationnons dans un renfoncement près d’une petite route, à l’entrée d’une pâture. Quand la nuit est tombée, nous intriguons fortement les quelques rares automobilistes de passage, interpellés par la lumière du luminogaz.


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