De
retour à Brise-Barre, nous sommes à nouveau observés attentivement pendant tout
le temps où je me prépare. Depuis la maison, et même depuis le verger de
l’autre côté de la route, pour mieux voir…
Le
GR 13 s’élève à travers prés, fait un large détour pour éviter la route avant
de rejoindre Nargis. J’effectue cette portion avec Oscar. On traverse le
village, on aboutit à une impasse de petites maisons basses coincées contre le
canal. Par le chemin de halage, on parvient au pont qui enjambe la voie d’eau.
Viviane nous attend en bord de route. Ensemble, nous franchissons en Boxer la
vallée du Loing, gagnons la rive droite à Fontenay-sur-Loing dont nous dépassons
les lotissements.
Je
continue à pied sur une allée toute droite qui gagne un bois de peupliers.
Derrière les arbres, j’aperçois le camping où nous avons passé la nuit. Je franchis la Cléry sur une passerelle,
traverse Ferrières-en-Gâtinais, ancienne capitale religieuse du Gâtinais,
village médiéval harmonieux avec une
église abbatiale classée Monument historique.
A
la sortie du village, je rattrape un groupe de randonneurs qui s’engage comme
moi entre prés et bois. Je mets du temps à doubler tout ce monde. Le sentier se
dirige vers la zone humide inondable de la Cléry , contourne le village de Griselles et
atteint le Moulin des Aulnes. Le site est aménagé en gîte et maison d’hôte sur la Cléry , dans un environnement
frais et ombragé. Viviane et Oscar m’y rejoignent et nous gagnons ensemble
Bois-le-Roi après une jonction avec le GR 132.
Nous
mangeons dans le camping-car à la sortie du village.
Le
sentier va parcourir maintenant la forêt domaniale de Montargis, poumon vert du
Gâtinais.
La forêt s’étend sur 4061 hectares d’un
seul tenant, avec une seule et unique
clairière, en son centre, d'une superficie de 232 hectares : le
village de Paucourt, délimité par un « fossé périmètre ». Cette clairière a une
histoire bien particulière. Elle doit son existence à un défrichement néolithique
remontant à 5000 à 2500 ans avant J-C.
Appelée
« Buisson de Paucourt » jusqu'à la fin du XVIe siècle, la
forêt de Montargis est un lieu foisonnant d'histoires et de légendes.
C'est essentiellement une forêt de feuillus, où
cohabitent chênes, charmes et hêtres. Le chêne y est l'arbre roi. Sur son flanc
ouest, plus sableux et filtrant, des pins sylvestres, laricio et douglas ont
été implantés au XIXe siècle.
Je
m’engage dans cette forêt de plaine parcourue de routes et allées
perpendiculaires et parallèles. Je longe une zone humide et marécageuse que
colonisent des espèces végétales spécifiques.
Après le carrefour de Bourgogne, je passe à la Pierre du Gros Vilain.
C’est un petit menhir néolithique
de 1,80 mètre
de hauteur, constitué de poudingue à silex, qui témoigne d'une occupation humaine
fort ancienne de la forêt de Montargis. Datant
de 5000 à 2000 ans avant J-C, il fut certainement érigé lors du défrichement
de la forêt qui a donné naissance à la clairière de Paucourt.
Derrière
le menhir, par un léger dénivelé, le GR descend en un étroit sentier forestier
et rejoint une des allées rectilignes. Traversant la route de la Fontaine aux Lorrains, il
atteint le carrefour du Sanglier,
sur la route traversière menant à Paucourt. J’y retrouve Viviane et Oscar.
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