C’est
au carrefour
du Coq (84 m ),
dans la forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne) que débute le GR 13.
Au départ de la maison forestière de la Faisanderie, l'allée longe des installations de loisirs et un centre équestre. La Faisanderie était à l'origine un élevage de gibier utilisé par tous les rois, réaménagé ensuite par Napoléon III. Le GR rejoint la Nationale 7 à proximité du carrefour de l'Obélisque, immense rond-point au sud de la ville de Fontainebleau.
A 10h, je m’engage avec Viviane et Oscar entre la N 152
et la N 7 dans une
allée forestière aux couleurs automnales. Le raffut provoqué par le trafic
automobile parcourant la forêt subsiste longtemps en bruit de fond.
Chênes, hêtres et pins sylvestres rendent la forêt
flamboyante.
Exploitée depuis le XIe
siècle, aménagée par Colbert, la forêt de Fontainebleau est située à deux pas
de Paris. C'est probablement ce qui explique son statut de troisième site le
plus visité de France, accueillant chaque année treize millions de visiteurs. La
forêt qui s'étend sur plus de 17000 hectares fait, il est vrai, l'objet d'une
attention particulière en termes de conservation.
C’est en arrivant sous le rocher du Mont Morillon
que Viviane et Oscar rebroussent chemin.
Je m’engage dans le chaos rocheux, contourne les
blocs de grès, m’insinue entre les rochers…
Célèbre pour ses formations rocheuses
aux formes étranges, la forêt de Fontainebleau a la particularité de reposer
sur une couche sableuse vieille de 35 millions d'années. L'érosion a dégagé des
couches de grès aux formes originales et la nature du sol a permis richesse et
diversité des végétaux et de la faune, en particulier des espèces d'insectes.
Le
GR rejoint la route de Médicis, contourne le mont Morillon et gagne le rocher
des Demoiselles qui culmine à 126
m . Le sentier se faufile entre les blocs, se glisse sous
les rochers. A la sortie du chaos, il se poursuit par routes et carrefours.
Ici, tous les chemins et toutes les allées sont appelés routes.
Maintenant la forêt est devenue silencieuse. Les rayons de soleil s’insinuent
sous le feuillage d’automne. Au carrefour des Sept Pins, je croise un groupe de
randonneurs. Par la mare aux Fourmis, je quitte la forêt domaniale pour
pénétrer dans le parc naturel régional du Gâtinais français.
L’appellation « Gâtinais
français » a une double explication : tout d’abord géologique,
puisque ce territoire tirerait son nom des terres sablonneuses qui le
composent, les « gâtines », propices aux clairières et aux landes,
mais aussi historique, car il correspond à une partie de l’ancien Royaume de
France.
Par
le bois de la Glandée ,
je débouche en lisière. Viviane m’attend avec Oscar dans notre fourgon Boxer
aménagé en camping-car, près des premières maisons de Recloses.
Nous
mangeons sur place dans la camionnette, porte grande ouverte au soleil.
Je
traverse Recloses dans l’après-midi, chemine entre les murets et les ruelles du
village. Par le chemin de la Butte Blanche
je longe les rochers de Recloses. Je passe à côté de la mare Marcou , je
poursuis jusqu’aux rochers de la
Vignette que le sentier va longer. Le jour baisse lorsque
j’arrive à Villiers-sous-Grez. Je traverse le village, longe des propriétés bien
cachées derrière les murs d’étroites ruelles. Au sud de l'agglomération, le GR 13
grimpe sur une butte forestière par un chemin de sable gris qui serpente encore
entre des rocs de grès vers la grotte du Curé et le rocher Saint-Etienne.
Descente
jusqu’à une petite route à la sortie du village, où Viviane m’attend.
Nous retournons pour 17h30, à la tombée de la nuit, au camping de
Boulancourt où nous avons déjà passé la nuit dernière.
Toujours et de plus en plus, une langue précise, incisive qui conjugue étonnement observations, vécu et approches scientifiques diverses - des sciences de la terre aux sciences humaines - avec, omniprésent, le souci de la planète et de la vie...
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